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Au revoir mon bien-aimé

par Muhammad Alshareef

Dans Boukhari et Mouslim, Usamah ibn Zayd (radi Allahu 'anhu) rapporte : « Une femme envoya un message au Prophète (sal Allahu alayhi wa sallam) disant que son fils mourrait et qu’il devrait la rendre visite.

Le Prophète (sal Allahu alayhi wa sallam) lui renvoya un message qui dit : « À Allah appartient ce qu’il reprend, et à Lui appartient tout ce qu’Il a donné. Toute chose a pour Lui une vie prédestinée, donc soit patiente et cherche Sa récompense. »

Elle envoya un serment au Prophète (sal Allahu alayhi wa sallam) qu’il devait venir lui rendre visite. Alors, le Prophète (sal Allahu alayhi wa sallam) se leva et partit accompagné de Sa’d ibn Ubaadah, Mu’aadh ibn Jabal, Ubayy ibn Ka’b, Zayd ibn Thabit ainsi que d’autres personnes.

Chez elle, on a donné le jeune garçon, qui respirait maintenant avec difficulté, au Prophète (sal Allahu alayhi wa sallam). Des larmes jaillirent des yeux du Prophète (sal Allahu alayhi wa sallam). Voyant que le Prophète pleurait, Sa’d lui demanda : « Qu’est-ce qui se passe, ô Messager d’Allah? »

Rasul Allah (sal Allahu alayhi wa sallam) lui répondit : « Ceci est une miséricorde qu’Allah a placé dans le cœur de Ses serviteurs et, en effet, c’est seulement aux plus miséricordieux de Ses serviteurs qu’Il accorde cette miséricorde. »

Chers frères et sœurs, cette semaine fut une semaine de tests pour nous. Nos frères et plus spécifiquement nos sœurs ont été testés avec la mort de sœur Mariam, sa fille Muslimah et son autre fille AlNisaa, tous dans un accident de voiture. Qu’Allah augmente la récompense de leur père, perfectionne sa patience et pardonne à toutes les trois. Ameen.

Quand la mort frappe si rapidement dans un foyer et à des personnes si jeunes, plusieurs questions surgissent, surtout des amis de Muslimah et AlNisaa. Pour cette raison, notre sujet du jour sera : Comment dire nos adieux?

Ibn Al-Qayyim rapporte dans son livre Zaad al-Ma’aad à propos des conseils bénis du Prophète (sal Allahu alayhi wa sallam) au sujet du deuil. Il écrit :

« Il faisait partie de la sunnah du Prophète (sal Allahu alayhi wa sallam) d’envoyer ses condoléances à la famille du défunt. Il ne faisait pas partie de sa sunnah de recueillir des personnes pour donner des condoléances, ni de réciter le Coran au cimetière ou ailleurs. Tout ceci est bid’ah, une innovation, et à éviter. Dans sa sunnah est sa tranquillité et son acceptation du décret d’Allah, ainsi que l’acte de remercier Allah et se retenir de dire des propos inappropriés. Il (sal Allahu alayhi wa sallam) s’est désuni de ceux qui déchire leurs vêtements dû à la calamité ou soulèvent leurs voix dans les pleurs et ceux qui se rase la tête en raison de cette situation. »

D’où nos jeunes se renseignent-ils normalement sur le concept de l’amour ? Pour trouver la réponse, il suffit c’est de regarder dans les meilleures archives de musique pour découvrir.

J’ai cherché dans les archives pour choisir quelques noms. J’ai trouvé « Love Don’t Cost a Thing (L’Amour ne coûte rien) », « What’s Luv (Qu’est-ce que l’amour ?) », « He Loves You Not (Il ne t’aime pas) » ainsi que plusieurs autres. Ce sont que les titres sans même ajouter le contenu. En plus il y a les séries télévisées, les films, etc. Ainsi, l'Amérique nous enseigne le concept de l'amour. Cependant, toutes les 7 minutes dans ce pays, quelqu'un se suicide et chaque minute, quelqu'un essaye de le faire. Il y a en effet un homme qui a tenté de profiter de tout ces gens qui étaient incompétents dans leur propre suicide. Il appela son livre « The Final Exit (La Sortie finale) » - comment se tuer avec succès.

Subhan Allah, c’était un best-seller au niveau national. Imaginez voir un type dans la librairie achetant ce livre pour 17 $ alors qu’il pourrait donner 4 $ à quelqu’un dans la rue pour frapper sa tête avec un bâton de fer au lieu de payer 17 $. En plus, il paie avec l’argent comptant. Comme il va se tuer, ne serait-il pas plus malin de payer par carte de crédit ?

Certaines personnes dans cette société veulent se suicider mais le problème est que bon nombre d'entre elles remettent toujours ce qu’ils ont à faire à plus tard et par conséquence, ils ont tendance à remettre le suicide au lendemain. Nous avons entendu souvent dans les khutbahs et conférences que l’action de remettre toujours ce que nous avons à faire à plus tard est quelque chose de mauvais, mais dans ce cas-ci, alhamdulillah, elle sauve la vie des gens.

Maintenant je vous demande, quand est la dernière fois que vous avez entendu une halaqah islamique au sujet du concept de l'amour dans l'Islam ? Pas récemment, j’en suis sûr. Ainsi, nous pouvons conclure qu'Allah et Son Messager ne nous dictent pas les concepts d’amour que nous hébergeons dans nos esprits.

Allah ta’ala dit : [Les amis, ce jour-là, seront ennemis les uns des autres ; excepté les pieux.] Sourate Az-Zukhruf 43/67

Nous entendons dans la musique, les films et les sitcoms que nos cœurs vivront pour toujours avec les défunts. Chers frères et sœurs, ceci est faux. Lisez le verset suivant :

[« Entrez dans le Feu », dira [Allah,] « parmi les djinns et les hommes des communautés qui vous ont précédés. » Chaque fois qu'une communauté entrera, elle maudira celle qui l'aura précédée. Puis, lorsque tous s'y retrouveront, la dernière fournée dira de la première : « Ô notre Seigneur! Voilà ceux qui nous ont égarés : donne-leur donc double châtiment du feu. » Il dira : « À chacun le double, mais vous ne savez pas. » Et la première fournée dira à la dernière : « Mais vous n'avez sur nous aucun avantage. Goûtez donc au châtiment, pour ce que vous avez acquis. » Pour ceux qui traitent de mensonges Nos enseignements et qui s'en écartent par orgueil, les portes du ciel ne leur seront pas ouvertes, et ils n'entreront au Paradis que quand le chameau pénètre dans le chas de l'aiguille. Ainsi rétribuons-Nous les criminels.] Sourate Al-A’raf 7/38-40

Si une amitié est faite sur une autre que pour Allah, alors cette amitié finira à la mort. Par contre, si vous aimez quelqu’un parce qu’ils disent « laa ilaaha illa Allah, Muhammadur Rasul Allah » alors dans ce cas, j’ai une bonne nouvelle pour vous : Votre amitié ne se terminera pas à la mort ! Votre amitié ne se terminera pas à la mort car Allah ta’ala dit :

[Les amis, ce jour-là, seront ennemis les uns des autres ; excepté les pieux.] Sourate Az-Zukhruf 43/67

Et le jour du jugement, parmi les sept types de personnes qui trouveront ombre de la chaleur terrifiante sera deux personnes qui se sont aimés l’un et l’autre seulement pour Allah. Imaginez que, lors de ce moment le plus difficile de votre vie, si vous aimiez quelqu'un pour Allah, vous deux seront sauvés.

Est-ce que toutes bonnes choses ont une fin ? Bonne question. Les étés se terminent, les crèmes glacées arrivent à une fin ainsi que les khutbahs intéressantes. Alors quelle est la réponse ?

Allah ta’ala dit : [Tout ce que vous possédez s'épuisera, tandis que ce qui est auprès d'Allah durera. Et Nous récompenserons ceux qui ont été constants en fonction du meilleur de ce qu'ils faisaient.] Sourate An-Nahl 16/96

Avant la hijrah de la Mecque, il y avait un poète quraishi très populaire du nom de Labeed bin Rabee’ah. En sa compagnie un jour s’assit le compagnon du Prophète Uthman ibn Madh’oon (radi Allahu ‘anhu).

Labeed récita un vers de poésie : « En effet, toute autre chose qu’Allah est fausseté. » Uthman ibn Madh’oon répondit : « Vous avez dit la vérité. » Labeed continua : « Et chaque plaisir, sans doute, mourra. » « Vous avez menti, répliqua Uthman ibn Madh’oon, le plaisir du paradis ne finira jamais. » Ceci enragea le groupe et un des ignorants parmi eux se leva et gifla Uthman ibn Madh’oon, noircissant son œil.

Il y a des choses qui nous aident durant les périodes de tristesse :

1. Durant les périodes de tristesse, Allah veut que nous revenions vers Lui et que nous réfléchissions sur le Coran. C’est la raison pour laquelle il a été révélé, pour être contemplé. À l’intérieur, le croyant trouvera la tranquillité dans son cœur.

2. Malgré les circonstances, lorsque quelqu’un est patient et dit la du’a que le Prophète (sal Allahu alayhi wa sallam) nous a enseigné, cette personne sera béni avec quelque chose de meilleur. La du’a est la suivante :

« Inna lillaahi wa inna ilayhi raaji’oon. Allahumma jurnee fee museebatee, wakhluf lee khayrun minh. »

Umm Salamah (radi Allahu 'anha), la narratrice de cette du’a, aimait énormément son mari. Quand il décéda, elle dit : «J’étais ferme à répéter cette du’a, mais je me demandais comment je pouvais avoir quelqu’un de meilleur que Abu Salamah. Allah répondit à ma du’a et j’épousa le Messager d’Allah ! Et évidemment, il est meilleur que Abu Salamah. » Qu’Allah ta’ala nous rende tous, chers frères, de bons maris comme Rasul Allah (sal Allahu alayhi wa sallam) et Abu Salamah.

Et pour ceux dont leurs enfants sont morts, prenez la bonne nouvelle dans le hadith ci-dessous :

Abu Moosa al-Ash’aree (radi Allahu 'anhu) raconta : « Le Messagers d’Allah, (sal Allahu alayhi wa sallam) dit : « Si l’enfant du serviteur d’Allah meurt, Allah demande aux anges : « Avez-vous pris la vie de l’enfant de mon serviteur ? » Les anges répondent : « Oui. » Allah demande alors : « Avez-vous pris le fruit de son cœur ? » Et les anges répondent que oui. Allah demande : « Qu’est ce que mon serviteur a dit ? » Ils répondent : « Il T’a glorifié et s’est restreint de dire des propos obscènes. » Alors, Allah dira : « Construisez une maison pour mon serviteur au paradis et nommez-la Bayt al-Hamd (La Maison du Remerciement). »

Umar (radi Allahu 'anhu) dit : « On a trouvé que la meilleure de nos provisions était la patience. »

Deuxième Partie : Vers la Patience

La traduction du terme « al-qadaa’ wal qadr » est facilement mal faite. Certains le traduisent comme étant le prédestin et d’autres comme étant un décret. Cependant, une fois, je traversais une librairie à Médine et là j’ai trouvé un livre à ce sujet. Le traducteur avait habilement traduit le terme qadr par pré-enregistrement. C’est alors que je me suis dit qu’avec notre culture télévisée, c’est une traduction que nous comprenons tous.

Lorsqu’une personne est en deuil, il lui est permis de pleurer (sans hurler) et d’être triste. Quand le fils de Rasul Allah (sal Allahu alayhi wa sallam) mourrait, il tenait son petit corps dans ses mains et pleura. Les sahabah qui l’ont vu pleurer lui demandèrent : « Pourquoi ces larmes, ô Messager d’Allah ? » Il (sal Allahu alayhi wa sallam) répondit : « Les yeux pleurent et le cœur est triste mais nous ne disons que ce qui plaît à Allah et, en effet, ô Ibrahim, nous sommes attristés par notre séparation. »

Cependant, nous avons pris des choses de la culture des non-musulmans, des choses qui n’apparaissent pas dans la tradition imposée par le Seigneur de l’univers. Par exemple :

-S’habiller en noir pour honorer le défunt.

-L’institutionnalisation du placement des fleurs à l'emplacement de la tombe.

-Descendre le drapeau national pour honorer le défunt.

Il y a rien qui mentionne dans notre religion qu’il faut observer un moment de silence.

Il n’y a rien mentionné à propos du « Qur’an khani » (un groupe de gens qui récitent le Coran après le décès de quelqu’un) dans la tradition de Muhammad (sal Allahu alayhi wa sallam). Tout bien se trouve dans la sunnah de notre Prophète.

En plus, il n’y a pas de mention des réunions annuelles où on récite le Coran pour le décédé. Il n’y a rien dans la sunnah qui dit de lire la sourate Al-Fatiha pour le défunt.

Que doit-on faire alors ?

1. On devrait s’empresser de payer les dettes du défunt.

2. Nous devrions donner nos condoléances à la famille du défunt soit à la mosquée, au cimetière ou chez eux. Mais, les longues réunions chez le défunt sont à éviter.

3. Nous devrions préparer de la nourriture pour la famille du défunt et non pas les charger de préparer de la nourriture pour toute la communauté.

4. Nous devrions assister à la prière funéraire du décédé et pour les hommes, suivre le convoi funéraire. Les femmes ne devraient pas le faire puisque Umm Salamah a dit : « Ils nous était interdit de suivre le convoi funéraire. »

5. Nous pouvons donner du sadaqah pour le décédé ou faire le hajj de la part du défunt.

6. Surtout, nous devrions faire beaucoup de du’a pour le décédé. Ceci est la manière dont le Prophète (sal Allahu alayhi wa sallam) nous appris, comme dans la prière funéraire et le hadith où les actions du serviteur sont arrêtées exceptées trois choses et parmi ces trois, il y a un enfant pieux qui fait des du’as pour le décédé.

En conclusion, je voudrais donner cette bonne nouvelle à notre cher frère qui a perdu sa femme et ses deux filles :

Abu Hurayrah (radi Allahu 'anhu) raconta : « Le Messager d’Allah (sal Allahu alayhi wa sallam) dit à un groupe de femmes parmi les ansars : « Il n’y a aucune femme parmi vous qui a trois enfants qui meurent mais pourtant elle reste patiente et espère une récompense d’Allah, sans qu’elle n’entre au paradis. » Une parmi elles demanda : « Qu’en est-il de deux enfants, ô Messager d’Allah ? » Il répondit : « Même deux. »

Qu’Allah ta’ala augmente la récompense de notre frère Donald, perfectionne sa patience et qu’Allah pardonne à sa famille. Ameen.